La Bastide Marin et l'île Verte.
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La Bastide Marin
Les Marin, Abeille, Portalis, Fabre ont vécu ici, leur mémoire nourrit ce lieu. Navigateurs au long cours, Consuls, ils ont écrit l'histoire de la Provence ouverte sur la Méditerranée. Membres de l'Ordre de Malte, navigateurs expérimentés, ils ont bravé les tempêtes, les épidémies, les pirates, ils ont commercé avec le Levant puis l’Outre-Mer et les Amériques.
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La Bastide Marin
A l’origine petit port de pêche sous la tutelle de Ceyreste (la délimitation définitive entre les deux communes ne date que de 1675) La Ciotat devait connaître un extraordinaire développement économique dès le début du 16ème siècle. Ce contexte favorisa l’émergence de quelques grandes familles d’armateurs, généralement d’origine italienne. Pour la plupart, la réussite se concrétisait d’abord par l’acquisition d’un domaine dans l’arrière-pays et la construction d’une bastide. Entre mer et collines, la vaste plaine agricole plantée de vignes et d’oliviers que se partageaient alors La Ciotat et Cereyste, se couvrit ainsi en quelques années, dans la seconde moitié du 17ème siècle, de maisons de campagne. Les Marin (à l’origine Marini) étaient une de ces familles de capitaines au long cours enrichies par le commerce du Levant et qui donna un grand nombre de consuls à la ville.
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La Bastide Marin
La demeure présente les dispositions habituelles des maisons de campagne de la seconde moitié du 17ème siècle dans l’aire marseillaise et aixoise : une haute construction de plan rectangulaire ramassé, aux élévations toutes simples sous la toiture à quatre pentes, comportant deux étages sur rez-de-chaussée de plain-pied. Les quatre fenêtres montre que nous sommes dvant une demeure hospitalière, comme une cathédrale laïque.
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La Bastide Marin
La première mention nous est donnée par le cadastre établi en 1680 et concerne un certain Jean Marin, bourgeois, qui possède une propriété « de terre, vigne, oliviers, citerne et bastide, jardin et garenne, viol au mitan au quartier dit le Garoutier ». Plusieurs acquisitions auprès de ses voisins entre 1680 et 1688, lui permirent d’agrandir son domaine. A son décès le 24 octobre 1688, son fils Pierre hérita de la propriété, puis son petit-fils qui la céda pour un montant de 4.105,10 livres à Joseph Abeille dont l’épouse était sa cousine germaine. Les Abeille, autre famille d’armateurs dont plusieurs membres furent chevaliers de Malte, étaient déjà propriétaires d’une bastide située non loin. Ils conservèrent la bastide Marin pendant trois générations, jusqu’en 1825, date à laquelle elle fut cédée Honoré Laurent Portalis, futur maire de La Ciotat de 1841 à 1846. En 1865 enfin, une autre grande famille ciotadine entrait en possession de la bastide Marin, les Fabre. La dernière de la famille, Blanche, se maria , fin XIXe, avec un Marin, Octave. Ce dernier fut assassiné sur son bâteau en1899. Le dernier Marin, George, l'occupa de 1975 à 1992, date de son acquisition par la commune. C'était une maison refuge pendant 3-4 mois, ce qui explique les petits volest coulissants aux fenêtres.
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La Bastide Marin
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La Bastide Marin
La calade.
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La Bastide Marin
La calade au décor géométrique, assez caractéristique des premières années du 19ème siècle (composition de grands panneaux et de bordures à motifs losangés)..
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La Bastide Marin
Le micocoulier d'un diamètre de 4,25 m devant la porte d'entrée, le nombre de cernes d'une branche coupée le date de plus de 400 ans. Il protège la Bastide et chasse le diable.
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Il y avait trois micocouliers (la trinité) alignés devant la maison, plus un quatrième.
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La Bastide Marin
L’escalier monumental à sections carrées, à cage ouverte et à double révolution rampe sur rampe. Un décor de balustrades de section carrée, de colonnes à chapiteaux, de niches avec statues, en fait le principal ornement de la demeure.
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Les statuettes dans leur niche murale des saints Jean-Baptiste et Roch, protecteur contre la peste.
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Il y a 4 portes dans ce hall.
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Saint Roch.
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Saint Jean-Baptiste, car l'ordre de Malte était celui de saint Jean-Baptiste.
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Les fenêtres sont à neuf carreaux.
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La Bastide Marin
Mosaïque avec les armes de La Ciotat : un château, ouvert de trois portes, avec une crosse abbatiale qui évoque l’allégeance à l’abbaye de Saint Victor et un poisson qui symbolise les activités maritimes du port. Sur le meuble, des maquettes de la bastide.
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La Bastide Marin
Dans la cuisine le potager, l’évier en pierre de Cassis combiné à un lavoir et à une citerne avec puits.
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La Bastide Marin
Le potager.
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La Bastide Marin
L'évier et le lavoir.
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Le puits de la citerne.
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La Bastide Marin
La ferronnerie en forme de croix et de fleurs de lys sur la poulie du puits intérieur.
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Le salon.
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La Bastide Marin
La cheminée avec les armoiries de la famille Abeille.
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La Bastide Marin
La cheminée avec les armoiries de la famille Abeille.
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L'arrière de la maison.
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La Bastide Marin
Les trois rangs de génoises, avec le dernier inversé.
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Le puits.
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La Bastide Marin
La bastide.
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L'ile Verte
C'est la seule ile boisée des Bouches-du-Rhône", d'où son nom, sur la commune de La Ciotat, à seulement 420 mètres du continent. Sa surface est d'environ 12 hectares et son point le plus haut est à 53 mètres. Elle mesure environ 430 m en longueur sur 260 m en largeur.
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L'ile Verte. Calanque Seynerolles.
La plage de la Seynerolles dans la calanque située la plus au sud de l'île.
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L'ile Verte. Calanque d'Isserot.
- Le Poudingue. Au Crétacé supérieur (- 96 à - 65 millions d'années), un continent était au sud faisant face à la baie de La Ciotat qui était sous des eaux peu profondes et bordée de récifs. Un torrent érodant ce continent, aujourd'hui disparu, a déposé dans cette baie pendant des années des sédiments qui se sont intercalés où se sont mélangés à d'autres (grès et conglomérats). Ces dépôts ont alors formé le Poudingue. Les mouvements de l'écorce terrestre (tectonique), puis l'érosion ont façonné au cours des temps géologiques ces dépôts pour donner le paysage remarquable que vous pouvez observer aujourd'hui.
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L'ile Verte. Grande Calanque.
Nous nous trouvons sur l'emplacement de la tour Géry. Le 3 septembre 1808, les Anglais entrent dans la rade de la Ciotat et débarquent sur l'île. Ils lancent alors une brève attaque contre la ville et sont finalement contraints à quitter les lieux. Cet épisode suffit à démontrer la vulnérabilité du port. La décision d'installer des batteries côtières est prise. La construction de la tour Modèle commence en 1811. Placée sur un mamelon, elle protège deux batteries. Bien qu'inachevés par manque de fonds, ces travaux inspirent l'inquiétude à l'ennemi.
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L'ile Verte. Grande Calanque.
Le 1er juin 1812, la flotte anglaise lance une nouvelle attaque. L'objectif est de détruire les bâtiments militaires en coursai construction et de causer des ravages dans le port. L'escadre anglaise est composée de 9 vaisseaux de ligne, 3 frégates et deux corvettes. Vers deux heures du matin, les 25 hommes présents sur l'île reçoivent l'ordre de se retirer sur le point culminant. A 4 heures, 100 hommes débarquent en renfort et repoussent les envahisseurs. Les Anglais battent en retraite emportant morts et blessés. Deux embarcations ennemies sont coulées. Quatre Français sont blessés dans l'affrontement dont le lieutenant Géry qui succombe à ses blessures.
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L'ile Verte. Grande Calanque.
En face, les vestiges du fort saint-Pierre. Derrière, le bec de l'Aigle, et à gauche, l'île de Riou
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L'ile Verte
La Tour Géry sous l’occupation allemande. Dès 1943, les Allemands occupent le secteur de la Ciotat. L'île verte est investie et le fort Géry transformé en poste de commandement. La tour est arasée et recouverte d'un toit en béton armé. Un puits de 12 mètres est creusé aux bords du fort. Il devait permettre le passage des munitions vers les galeries souterraines. Lors de la préparation du débarquement de Provence, l'île est fortement bombardée le 13 août 1944. Ce bombardement d'une grande précision provoquera d'importants dégâts aux installations et certainement des victimes parmi les troupes présentes sur le site. L'île sera évacuée par les allemands soit à la suite du bombardement du 13 août ou bien devant l'avance des alliés. Il n'est pas impossible que des destructions aient été effectuées lors de ce repli. Une légende raconte que l'obus qui détruisit la dalle de béton du fort surprit les Allemands en pleine partie de cartes. Le Fort Géry pointait autrefois ses canons vers le large et le sud.
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L'ile Verte
Certaines positions, comme le fort Saint-Pierre, sont reliées entre elles par des souterrains creusés par des prisonniers indochinois. Ils permettent de stocker des munitions ou de se déplacer à l'abri lors des bombardements.
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L'ile Verte
Fossé creusé pour permettre aux soldats de se réfugier dans les casemates.
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L'ile Verte. La casemate et le fort Saint-Pierre
En 1695, le Maréchal de Tourville décide de profiter de la position stratégique de l'île pour y faire construire les forts Saint-Pierre et Saint-Louis. Dotés de quatorze pièces d'artillerie, ils défendent la baie de la Ciotat. En 1705, l'état fait don de l'île verte au sieur Flotte, Capitaine au régiment d'Agenois. L'île permet le contrôle de la route maritime côtière entre Marseille et Toulon et l'entrée de la baie de la Ciotat. Forts de cet argument, le conseil et les habitants de la ville réclament et obtiennent de Louis XIV, la propriété de l'île. D'autres constructions militaires, le fort Géry notamment, renforceront encore ce point de défense après la Révolution. Lieu de promenade apprécié des Ciotadens au début du XXème siècle, l'île redevient position stratégique lors du premier conflit mondial. Des artilleurs s'y installent, des tourelles de tir sont érigées.
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L'ile Verte. Fort Saint-Pierre
Lors de la seconde guerre mondiale, les Allemands occupent les lieux qu'ils baptisent du nom de code STP MAL 044 (MAL = Marseille Est). Ils réalisent de nombreux travaux : la restauration du quai de l'anse de Saint-Pierre à l'aide de caissons en béton, la création d'un poste de commandement, des plates-formes d'artillerie, des niches à munition et des logements pour la troupe et l'infirmerie. Certaines positions, comme le fort Saint-Pierre, sont reliées entre elles par des souterrains creusés par des prisonniers indochinois. Ils permettent de stocker des munitions ou de se déplacer à l'abri lors des bombardements. Le 12 août 1944, un bombardement détruit les équipements militaires dont le Blockhaus du Fort St-Pierre.
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L'ile Verte
Depuis la casemate, en regardant vers l'Ouest, une fenêtre s'ouvre sur un paysage géologique exceptionnel dont la couleur des roches interpelle l'observateur. Pointe orientale du massif de Canaille, le Bec de l'aigle avec ses teintes ocre et pourpres, contraste avec le blanc étincelant de l'île de Riou. Le Bec de l'aigle, au premier plan, tire son nom de son profil qui rappelle celui d'un rapace guettant sur son nid. Il est formé d'une roche très dure, siliceuse, sorte de conglomérat de galets roulés et entourés de grès : le poudingue. Il est le témoin figé de la présence d'un delta fossile au crétacé supérieur (- 96 à -65 millions d'années), à une époque géologique où le continent était au sud et la mer au nord.
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L'ile Verte
L'île de Riou, visible au loin comme un vaisseau minéral en partance, appartient comme les calanques de Marseille à Cassis, à un autre faciès, une autre nature de roche : le calcaire dit « urgonien ». Il s'est formé il y a 117 à 113 Millions d'années par la sédimentation d'organismes marins au fond d'une ancienne mer tropicale peu profonde
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L'ile Verte
La balise, au centre de la passe, est le sommet d'une aiguille rocheuse, ce qui fait le bonheur des plongeurs sous-marins.
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L'ile Verte
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L'ile Verte
Au milieu des arbres, on rencontre des trous de bombes.
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Arbre couché par le vent.
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Arbre couché par le vent.
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