Centre du Patrimoine Arménien à Valence. Montélimar et le château des Adhémar.
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Centre du Patrimoine Arménien
Le centre est inatallé dans l'ancienne faculté de droit, entre le grand amphithéâtre, à gauche, et le bâtiment administratif, à droite.
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Le grand amphithéâtre qui abrite l'exposition permanente.
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Une installation contemporaine de Michka Anceau guide le visiteur à l'orée de l'exposition, faite de petites figurines en bronze, se dirigeant toutes dans la même direction.
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Le Mont Ararat, aujourd'hui en Turquie, incarne la nostalgie du pays perdu.
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L'arche de Noé, échoué sur le Mont Ararat.
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Retour interdit - Le visiteur pose ses pas dans ceux d’une famille arménienne arrivée à Valence après le génocide et interdite de retour dans l'Empire ottoman.
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Passeport « Retour interdit ». Délivré en 1924 par la République turque à Ohannès Haïrabédian de Sivas, quelques jours avant son départ pour Valence, ce passeport porte la mention « Retour interdit ». Il marque la volonté du nouvel Etat national successeur de l’Empire Ottoman d’exclure certaines minorités, dont les Arméniens.
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Les objets de l’identité. Les Arméniens rescapés du génocide ont dû quitter la Turquie en laissant leurs biens. Ils ont été contraints d'abandonner leur foyer, les objets et les paysages de leur quotidien, ainsi que les traces historiques de leur présence sur le territoire. Face à cette absence, ils se sont reconstruits en portant en eux le souvenir de leurs terres perdues, d'une «Arménie» rêvée. De nombreux objets témoignent de leur attachement à leurs origines.
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Des "objets de l'exil", emblématiques de l'identité arménienne. Le djezvé et le moulin à café. Ce pot à café oriental est un ustensile incontournable des foyers arméniens. Il participe au maintien et à la transmission de la tradition culinaire. Les pierres obsidiennes.
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Souvenirs de voyage en Arménie Pot et drapeau aux couleurs de la république d'Arménie.
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Une poupée d'ornement et deux brûle-encens.
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Le khatchkar : croix en pierre qui est une stèle funéraire et commémorative.
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L'alphabet.
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Diaspora est un mot grec qui fait référence à la dispersion des juifs après la prise de Jérusalem par les Babyloniens, dans l’Antiquité. Par extension, il désigne une dispersion de grande ampleur d’une population exclue de son territoire suite à une violence d’État. Les diasporas, issues d’un exil massif et contraint du fait de persécutions, de massacres, de génocides, se distinguent des réseaux transnationaux établis sur une stricte base économique. Elles élaborent dans les pays d’accueil des stratégies identitaires et entretiennent un mythe du retour afin de préserver une mémoire et une culture dans la durée.
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De saint Grégoire, l'illuminateur à Saint-Sahag. Évangélisée, selon la tradition, par les apôtres saint Thadée et saint Barthélémy, .l'Arménie est le premier État à adopter le christianisme comme religion officielle Sous Tiridate III, par l'action de Grégoire l’Illuminateur, dès 301, selon la datation « classique » qui revendique, l'antériorité par rapport à l'édit de-tolérance de Milan (313l). La date plus probable de 314 précède néanmoins la conversion officielle de l'Empire romain (380). La première cathédrale est bâtie à Etchmiadzine près de la capitale de l'époque, .Vagharshapat. Très tôt, l'Eglise arménienne proclame son autocéphalie et, comme les Eglises copte, éthiopienne ou jacobite, rompt avec l’Église orthodoxe-grecque lors du concile de Chalcédoine (451), pour des raisons à la fois théologiques (double nature ou non du Christ) et politiques (indépendance par rapport à l’Église Impériale de Constantinople). L'Église est à l'origine- de la création d'un remarquable outil de spécificité- culturelle. L'alphabet inventé par le moine Mesrop Machtots vers 405 permet de remplacer le grec et le. syriaque dans la liturgie, le persan et l'araméen dans l'administration, de traduire des œuvres du patrimoine chrétien; la Bible au premier chef - et universel, et de produire une littérature et une historiographie nationales. Seule institution commune et pôle d'identité, l'Église devient, dans .les périodes,; d'asservissement, Un substitut d'État, dont elle contribue à maintenir l’idée, mais aussi un enjeu; de pouvoir. L'émiettement politique du pays lors des partages et de la disparition* de l'État, césure spatiale Centre diaspora et « mère patrie » se reflètent dans son organisation, avec-aujourd'hui deux catholicossats (celui de tous les Arméniens à Etchmiadzine; près de Erevan,-et de la Grande Maison de Cilicie, désormais’ à Antélias, près de Beyrouth) et deux patriarcats (Jérusalem et Istanbul). Si la très grande majorité des Arméniens appartient à l'Église apostolique (dite aussi «grégorienne»), : il existe aussi une communauté catholique (10 %) ancienne, apparue dès les Croisades, puis élargie par l'action des. missionnaires lazaristes, capucins ou jésuites, ainsi; qu'une communauté protestante (5 %). plus récente (XIXe siècle), convertie par les missionnaires américains, suisses, allemands ou Scandinaves qui jouèrent un rôle éducatif et charitable important.
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Le territoire de l'Arménie historique est situé entre l'Asie et l’Europe, sur les voies d'invasion et de commerce. Il a servi de champ de bataille aux grands empires qui s'y sont succédé. Entre le IXe et le XIe siècle, les royaumes de Grande Arménie se développent autour de Van et d'Ani, puis jusqu'au XIVe siècle, le royaume de Cilicie prend forme. A sa chute, les Arméniens sont partagés entre l'Empire ottoman et la Perse. Certains émigrent dans les Balkans, en Crimée, en Pologne ou plus loin encore en Europe occidentale.
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L'Arménie actuelle se situe dans le territoire conquis par la Russie en 1828. Une première république indépendante y est proclamée en 1918, lors de l'éclatement de l'empire tsariste. Mais en 1920, elle est soviétisée jusqu'à la chute de l'URSS. Il faut attendre le 21 septembre 1991 pour quelle redevienne indépendante.
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Centre d'Art Contemporain de Montélimar.
César BALDACCINI dit CESAR (1921-1998). Une pacholette.
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Centre d'Art Contemporain de Montélimar.
César BALDACCINI dit CESAR (1921-1998). Le centaure.
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Centre d'Art Contemporain de Montélimar.
César BALDACCINI dit CESAR (1921-1998). Compression métallique bleue, 1994. Compression de bidons bleus.
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César BALDACCINI dit CESAR (1921-1998). Portrait de compression-jeans février 1983, Collage de jeans sur un panneau en bois .
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Centre d'Art Contemporain de Montélimar.
César BALDACCINI dit CESAR (1921-1998) Expansion n°19,1968 Mousse, polyuréthane expansé, vernis.
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Centre d'Art Contemporain de Montélimar.
Dominique Angel (1942).
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Centre d'Art Contemporain de Montélimar.
Dominique Angel (1942). Sans titre. Assemblage, verre, plâtre, bois, pâte de verre Collection de l'artiste. Œuvre produite au CIRVA — Centre international de recherche sur le verre.
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Centre d'Art Contemporain de Montélimar.
Dominique Angel (1942).
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Jardin des Senteurs.
C'est un jardin à l'italienne. 2008.
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Jardin des Senteurs.
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Jardin des Senteurs.
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La Drôme, de Toros.
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La Drôme, de Toros.
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La Drôme, de Toros. Elle porte, sur un plateau, une pomme et une poire.
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Dans toute la ville, on peut voir des objets géants faisant partie de l'exposition " La ville en chantier" de Lilian Bourgeat. Ici, les bottes.
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Cette "cheminée" est le Signal de John Armleder. Cette création pionnière est l’unique oeuvre de l’artiste en extérieur. Cette tour monumentale de 12 mètres de haut prend la forme d’un cylindre d’acier dans lequel sont incrustées cinquante couches de néons blancs. Une fois la nuit tombée, leur cycle de lumière va agir comme un «phare» signalant le centre de Montélimar. A ses pieds, un niveau à bulle géant, et, plus loin, un banc géant. Derrière et sur la gauche, les anciennes casernes.
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Fontaine avec une statue de Cérés.
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La porte Saint-Martin. Construite de 1762 à 1763 d'après les plans de M. Paulmier de la Tour, elle est l'ultime témoignage des anciennes portes à l'époque où la ville était encore ceinturée de rempart.
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La porte Saint-Martin. Bâtie en pierres-de taille de Cruas et de Puygiron, on peut voir dans sa partie supérieure une décoration composée de feuilles de chêne et feuilles de palmier avec au centre un cartouche autrefois chargé des armes du Dauphin. Les deux guichets (portes de part et d'autre) furent ajoutés à la construction d'origine dans les années 1849/1850
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Rue Pierre Julien.
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Ancienne chapelle Sainte Croix du XVIIe, qui est maintenant un lieu d'exposition du centre d'Art Espace Chabrillan.
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Cet hôtel particulier fut édifié en 1759 par le marquis de Chabrillan qui le légua aux capucins qui en firent leur couvent, puis celui des soeurs de la Visitation, et enfin une école primaire jusqu'en 1996.
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Ancien hôtel du marquis de Chabrillan.
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Ancien hôtel du marquis de Chabrillan.
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Place du marché. C'est l'ancien forum romain, puis place de la pierre dimane, car c'est là où on payait la dîme.
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Place du marché. Ancienne place au blé, devenue ensuite place aux herbes, elle n'a conservé de l'Ancien Régime que quatre arcades du XVIe siècle.
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Rue Saint-Gaucher qui longe la place du marché. Avec la rue Pierre Julien, elles formaient le decumanus et le cardo.
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Façade de 1904.
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Collégiale Sainte-Croix. Les vestiges découverts au cours des fouilles en 1975/77, permettent de penser que sur le site actuel de la collégiale Sainte-Croix, s’élevait, en bordure du forum, une basilique civile. Voici comment se présentait la façade de la collégiale neuve au XVe : un grand portail jumelé, en double ogive gothique se dressait, encadrant un tympan sculpté. Ce portail ouvrait sur un narthex (porche) d’où l’on pénétrait dans la nef unique.
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Collégiale Sainte-Croix. La plus ancienne mention de l’église Sainte-Croix dans un document écrit ne date que de 1183. En 1449, Sainte-Croix est érigée en collégiale -c’est-à-dire desservie par un collège de chanoines-, à la demande du dauphin Louis II, nouveau maître des lieux et futur Louis XI, roi de France. En 1433, le toit est réparé ; l’année suivante, les chanoines font l’acquisition de fonts baptismaux et d’une custode. Dans les années 1480, il est décidé de construire une église plus vaste, pour accueillir les fidèles toujours plus nombreux, pour centraliser les offices religieux et l’administration des sacrements. La campagne de construction commence en 1485, on ne garde de l’ancienne église que le massif de base du clocher, la nouvelle construction est de style « gothique flamboyant », abside polygonale, travée du chœur et nef ont une largeur peu commune de 12,40 m à l’intérieur.
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Collégiale Sainte-Croix. Le portail ouvrait sur un narthex (porche) d’où l’on pénétrait dans la nef unique, dont les hauts murs latéraux, étaient rythmés par des piliers à nervures multiples (tels ceux du chœur actuel) qui divisaient le vaisseau en trois travées. La travée du chœur et l’abside en sont les seuls témoins aujourd’hui. Le culte catholique est rétabli en 1802 par deux montiliens, prêtres de l’ordre des Chartreux les frères Régis et Xavier Carillan. En 1818 les Carillan font couvrir la nef de voûtes entre les arcs doubleaux déjà en place.
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Collégiale Sainte-Croix. Le 1er novembre 1567, un corps de troupes protestant, va prendre la ville. Sainte-Croix est incendiée et en partie détruite. Il ne restera debout que la travée du chœur, l’abside et le clocher. Le 5 mai 1577, on lança les travaux de reconstruction de la nef : piles, contreforts, grands arcs doubleaux, murs gouttereaux, façade occidentale. Cette année-là six chapelles latérales sont construites entre les contreforts. Les travaux s’achèveront en 1605/1606.
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Collégiale Sainte-Croix. En 1844, Joseph Monard-Pelissier, fait construire à ses frais les tribunes latérales entre les contreforts au-dessus des chapelles, la partie haute des murs gouttereaux est munie en 1846 d’un triforium.
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Collégiale Sainte-Croix. C’est en 1755 que le chœur sera meublé, par l’abbé Coulanges, de stalles, d’un maître-autel et d’une grande grille en fer forgé, « chancel » qui fermait le sanctuaire (travée du chœur et abside). En 1879, Gaspard Chareyron, neveu de Joseph Monard-Pelissier, fait faire par le marbrier Baussan de Pont-Saint-Esprit, un maître-autel de marbre blanc, c’est l’œuvre du sculpteur de l’atelier Baussan l’Italien Pinetini. En 1885, de nouvelles stalles et une nouvelle chaire sont mises en place. Elles sont l’œuvre de Germain Faure, menuisier à Valence. En 1949, le chanoine de Guyon fait placer la statue du vœu de la guerre de 39/45, N.-D. de la Rose (dou Rose = du Rhône en provençal), au centre de l’abside . L’autel de 1879 est modifié une première fois pour laisser voir la statue de N.-D. de la Rose. Après Vatican II (1962-1965), l’autel est à nouveau modifié pour permettre de célébrer face au peuple, il est avancé et doublé en profondeur.
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Collégiale Sainte-Croix. Déplacée en 1848, la grille du chancel ferme maintenant les deux chapelles latérales du chœur.
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Collégiale Sainte-Croix. En 1997, la « Sainte Croix de la Vie ordinaire », est suspendue sous l’arc de l’abside, elle est une œuvre peinte du Père Jan Haen (Amsterdam). En 2015, la Croix de la Vie ordinaire est remplacée par une Croix de Gloire et un ambon fixe est placé dans le chœur, l’une et l’autre sont l’œuvre de Jean-François Ferraton (Lyon).
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Collégiale Sainte-Croix. Les frères Régis et Xavier Carillan construisent aussi la tribune occidentale pour les orgues. Elle recevra en 1840 un orgue Augustin Zeiger, puis en 1874 un orgue Joseph Merklin (buffet néogothique) et enfin en 1982 un orgue Beckerath dans des buffets de Jean Gourjon.
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Collégiale Sainte-Croix. La chaire est l’œuvre de Germain Faure, menuisier à Valence.
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Collégiale Sainte-Croix. En 1949, pour laisser voir la statue de N.-D. de la Rose, les pinacles latéraux sont enlevés, les deux pinacles et leurs statues sont placés dans la chapelle des fonts baptismaux.
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Collégiale Sainte-Croix. A gauche, saint Louis de Gonzague, à droite, saint Jean François de Régis.
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Collégiale Sainte-Croix. Chapelle des âmes du purgatoire.
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Collégiale Sainte-Croix. Chapelle des âmes du purgatoire.
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Collégiale Sainte-Croix. Vitrail du choeur, fin XIXe.
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Collégiale Sainte-Croix. Statue de Saint Michel (XIXème). Vierge à l'Enfant (XIXème). Piéta du XVème. Très beau bois peint. La Vierge souffrante reçoit le corps de son fils.
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Collégiale Sainte-Croix. Piéta du XVème. Très beau bois peint. La Vierge souffrante reçoit le corps de son fils.
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Collégiale Sainte-Croix. Piéta du XVème. Très beau bois peint. La Vierge souffrante reçoit le corps de son fils. La Sainte Famille (XVIIIème). Statue de Saint Roch (XIXème).
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Collégiale Sainte-Croix. Statue de Saint Michel (XIXème)
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Collégiale Sainte-Croix. Relique de Saint-Clément (pape et martyr. 1er-98)
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Pharmacie de 1ère classe. Cette distinction entre deux catégories de pharmaciens résultait de l’organisation des écoles de pharmacie mise en place par la loi du 21 germinal an XI. Pour obtenir son diplôme de pharmacien, un candidat se voyait offrir deux voies différentes : une formation exclusivement professionnelle représentée par un stage de huit ans ou une formation mixte constituée par trois ans de stage et trois ans d’études théoriques dans l’une des écoles nouvellement créées. Dans le premier cas, l’examen final avait lieu devant « les jurys de médecins et de pharmaciens établis dans chaque département pour la réception des officiers de santé ». Dans le second, cas, l’examen se déroulait dans les écoles devant un jury de professeurs de pharmacie et de docteurs en médecine. Seul le diplôme obtenu selon les secondes modalités permettait au pharmacien de s’établir sur toute l’étendue du territoire de la République. Les candidats reçus par des jurys départementaux ne pouvaient s’établir qu’à l’intérieur dudit département.
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Cette distinction fut traduite dans la terminologie par un décret du 22 août 1854 qui reconnaissait officiellement l’existence de pharmaciens de 1ère classe et de 2ème classe. Ce même texte imposait des études théoriques à tous les candidats aux diplômes de pharmacien, ce qui eut pour conséquence la suppression des jurys départementaux à partir du 1er janvier 1855. Mais, alors que le grade de bachelier es sciences restait exigé pour le diplôme de 1er classe, on ne demandait plus pour le diplôme de 2ème classe que le certificat de grammaire. Malgré cette évolution, le niveau des pharmaciens de 2ème classe fit l’objet de nombreuses critiques.
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Hôtel de LA BAUME DUPUY-MONTBRUN a été construit au début du XVIIIème siècle (1701-1706) dans le style Louis XIV. C'est le président de DURAND, seigneur de PONTAUJARD, président du Parlement d'Orange, qui le fit édifier.
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Hôtel de LA BAUME DUPUY-MONTBRUN. Le corps principal du logis, partie la plus ancienne, est prolongé par une aile sous terrasse et surmonté d'un toit terrasse mansardé. Composé d'un escalier d'honneur et de vastes salons, l'hôtel est classé à l'Inventaire des Monuments Historiques en 1989. Il a accueilli quelques personnages célèbres : l'ambassadeur de Perse lors de son passage vers Paris en 1713, le comte de SAXE de LUSACE en 1715. Le cardinal de BERNIS y séjourna de novembre 1761 à mai 1762, dictant à sa nièce, la marquise DUPUY-MONTBRUN, ses mémoires et ses lettres à VOLTAIRE. En 1801, il accueillit la première sous-préfecture de Montélimar. L'hôtel fut acquis par le marquis DUPUY- MONTBRUN, seigneur de Rochefort, en 1756 et fut habité par la famille DUPUY-MONTBRUN jusqu'en 1871, date à laquelle il devint propriété de ses descendants, la famille de LA BAUME DUPUY-MONTBRUN qui y organisa de nombreux tournois d'escrime accompagnés de concerts à la fin du XIXème siècle.
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Fontaine de la place Loubet. Derrière, le palais de justice.
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Fontaine de la place Loubet.
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Montélimar. L'hôtel de ville, 1874. Architecte : Chaumartin.
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Le palais de justice.
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La ville en chantier.
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Le temple protestant, ancienne chapelle du couvent des Ursulines, devenu bien national à la Révolution. L'édifice est attribué aux protestants en juillet 1802.
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Théâtre intercommunal. Construit en 1885, il est l'objet d'une réhabilitation, tout en conservant l’esprit d’un théâtre à l’italienne. Il proposera plus de 454 places.
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Théâtre intercommunal .
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Maison de Paul Gauthier, bras-droit d'Emile Loubet, maire de Montélimar de 1899 à 1908.
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Maison de Paul Gauthier, bras-droit d'Emile Loubet, maire de Montélimar de 1899 à 1908.
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Aménagées de 1993 à 1995 par la municipalité de Thierry Cornillet, les Allées Provençales ont pris la place de l’ancienne route Nationale 7 qui traversait le centre-ville. A cette occasion, 143 platanes supplémentaires ont été plantés. Espace de détente et de convivialité, elles permettent de lier le centre ancien au jardin public et aux places environnantes, pour retrouver le caractère déambulatoire que permettait l’absence de circulation automobile des temps anciens.
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Au fond, le château des Adhémar.
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Montélimar. Le château des Adhémar.
Les premiers membres de la lignée Adhémar sont mentionnés dès 985. À la fin du XIème siècle, cette puissante famille participe à la première croisade et à la même période son patronyme est associé au lieu-dit. D’Adhémar de Monteil découlera le nom Montélimar. Les premiers seigneurs ont probablement édifié un donjon en bois, puis en pierre. La situation, idéale, permet de contrôler les voies de communication et se trouve suffisamment éloignée du centre politique de I Empire (Rhénanie. Alsace) pour permettre une indépendance confirmée en 1164. À la fin du XIIe siècle, Géraud Adhémar fait construire un palais qui affiche ses prétentions : on y reçoit l'Empereur Frédéric Ier dit Barberousse en 1178 et des diplômes impériaux y sont signés. En 1198, Géraud Adhémar et son frère Lambert, coseigneurs, signent une charte promettant aux habitants de modérer la fiscalité. Le site se fortifie au XIIIe siècle avec l'ajout d'une tour carrée puis d'une enceinte. C'est aussi de cette époque que date un second château dont la tour de Narbonne est le seul vestige : les deux frères devenus rivaux affirment ainsi leur pouvoir. Il entre dans le patrimoine papal en 1383 et connaît dès lors de nombreux réaménagements. La ville de Montélimar et ses châteaux passent finalement à la couronne de France en 1449. Transformé en citadelle bastionnée à la fin du XVIème siècle, il subit ensuite de profondes dégradations du fait de son utilisation comme prison de 1791 à 1926 avant de faire l’objet des premiers travaux de restauration à partir de 1949.
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Montélimar. Le château des Adhémar.
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Montélimar. Le château des Adhémar.
Rare exemple d’ensemble palatial d’architecture romane, le château des Adhémar a été fondé au 10ème siècle par le comte Adhémar sur le petit mont qui domine le confluent du Jabron et du Roubion. C’est l’origine du nom de la ville actuelle : Montel Adhémar > MontelAimar> Montélimar. Les seigneurs du lieu appartenaient à la famille des Adhémar de Monteil, divisée au 13ème siècle en trois branches : les Adhémar de Rochemaure, les Adhémar de La Garde (La Garde-Adhémar) et les Adhémar de Grignan. Une charte de franchise fut attribuée aux habitants de Montélimar en 1198 par les coseigneurs, les deux frères Géraud et Lambert Adhémar qui s’opposent lors de la guerre contre les Albigeois. Deux châteaux distincts furent alors construits : de l’un il ne reste que la tour de Narbonne, de l’autre, subsiste l’essentiel des bâtiments médiévaux. Au 13ème siècle, une puissante enceinte fortifiée transforme le sommet du promontoire en château fort, masquant ainsi aux Montiliens le luxueux logis seigneurial. Au 14ème siècle, il est racheté par la papauté et devient Montélimar « château des Papes », propriété la plus septentrionale du pouvoir temporel des Papes d’Avignon, jusqu’en 1449, date à laquelle Montélimar est rattaché à la couronne de France. Au 16ème siècle, l’édification d’une citadelle urbaine a entraîné la destruction des autres bâtiments devenus inutiles. La citadelle a perdu sa fonction militaire au 18ème siècle, le château restant prison jusqu’en 1926. Le château est classé monument historique depuis 1889. Il a été totalement acquis par le Département de la Drôme en 1955.
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Montélimar. Le château des Adhémar.
La tour de Narbonne. 14ème siècle. Cette tour est le dernier vestige du château de Narbonne et des Adhémar de Monteil de La Garde, détruit lors de la construction de la citadelle au l6ème siècle. Cette construction massive mesure 24 mètres de haut. La trace de mâchicoulis datant du début du 14ème siècle est encore visible sur son sommet.
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Montélimar. Le château des Adhémar.
Enceinte urbaine 16ème siècle. La porte dite du « secours » a été percée au Moyen Age dans le mur d’enceinte de la ville. Le dispositif du pont-levis date de la fin du l6ème siècle. Entre la fin du l6ème siècle et le début du 17ème siècle des fortifications furent élevées autour de l’ensemble castral : murailles urbaines, bastions modernes se dissimulent dans les propriétés privées de la partie la plus élevée de l’agglomération de Montélimar. Lors des guerres de Religion, la ville subit un premier siège en 1570. En 1585, le duc de Lesdiguières s’empare de la ville, la garnison catholique retirée dans les châteaux doit capituler. La construction d’une nouvelle fortification fut décidée, Montélimar devint une place forte aux mains des protestants.
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Montélimar. Le château des Adhémar.
La porte dite du « secours » a été percée au Moyen Age dans le mur d’enceinte de la ville. Le dispositif du pont-levis date de la fin du 16ème siècle.
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Montélimar. Le château des Adhémar.
La courtine urbaine. (XIVe siècle). En 1385, l'espace laissé libre entre le château des Adhémar et celui de Narbonne est comblé par une courtine qui achève de clore la ville.
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Au 16e siècle, pendant les guerres de Religion, la ville subit plusieurs sièges avant d'être laissée aux Protestants jusqu'en 1622. À partir de 1588, le duc de Lesdiguières, chef des réformés du Dauphiné, ordonne la construction d'une citadelle. Celle-ci, pourvue de quatre bastions, modifie considérablement la topographie du site. Elle est entourée de fossés et l'entrée principale, dite porte royale, se trouvait à l'ouest, côté ville. À cette époque, la chapelle sert de magasin à poudre et d'arsenal. L'état-major royal s'y établit de 1622 à 1788.
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La tour carrée de l’enceinte. XIIIe siècle. Au début du XIIIe siècle, Géraud Adhémar édifie une haute enceinte surmontée d'un chemin de ronde autour du palais roman. Une tour carrée est insérée dans l'angle nord-est de la fortification, se dressant face à la tour de Narbonne, vestige du château de Lambert Adhémar. Motivée par le conflit opposant ces deux frères lors de la croisade des Albigeois, la construction de l'enceinte castrale et de la tour carrée transforme le palais roman en château fortifié. Un escalier à vis hors oeuvre dessert les trois niveaux de la tour maîtresse et le chemin de ronde. Au XVIIIe siècle, la tour abrite le logement du major, un gradé de l'État-major royal chargé de la discipline, le lieutenant du roi se trouvant quant à lui, dans le logis médiéval. Au XIXe siècle le donjon du château reconverti en maison d'arrêt renferme les détenus poursuivis par le tribunal militaire.
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Anciennes archères à demi-enterrées, ce qui montre que le sol était beaucoup plus bas.
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Siège de l'État-major royal de 1622 à 1788, puis maison d'arrêt entre 1791 et 1926, le logis a été plusieurs fois remanié pour s'adapter â ces fonctions. Classé monument historique en 1889, il est acquis au début du XXe siècle par le Département de la Drôme qui en assure l'entretien, la restauration et l'animation. Ainsi, le logis, la tour carrée, ou plus récemment, la chapelle Saint-Pierre et la cour intérieure du château, ont été restaurés et aménagés. La restitution des baies de la façade ouest du logis est un bel exemple de ces rénovations. Obstruées lors de la reconversion du site en prison, elles ont été réouvertes dans les années 1970 à partir des éléments encore en place. Les colonnes, pour la plupart disparues avant la restauration, présentent toutes des décors différents, géométriques, végétaux ou à figure humaine.
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Le palais.
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A droite, le mur d'enceinte.
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Donjon et tourelle d’escalier. Sur cette tour de défense du château prenaient appui les hautes murailles de l'enceinte du 12ème siècle et le chemin de ronde dominant la ville et les alentours. La salle du rez-de-chaussée, servant actuellement d'accueil, pouvait être une remise ou une écurie.
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Donjon et tourelle d’escalier. La tour était un donjon avec une tourelle d'escalier desservant une grande salle au premier étage. Un escalier à vis hors œuvre dessert les trois niveaux de la tour maîtresse et le chemin de ronde.
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Vue du chemin de ronde. Chapelle Saint-Pierre, 11ème siècle.
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Vue du chemin de ronde. La tour carrée de l’enceinte. XIIIe siècle. Donjon, 14ème siècle. Un escalier à vis hors œuvre dessert les trois niveaux de la tour maîtresse et le chemin de ronde.
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Vue du chemin de ronde. Logis seigneurial, 12ème siècle et la tourelle du logis érigée à l’angle nord-est du logis.
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Vue du chemin de ronde. Logis seigneurial, 12ème siècle et la tourelle du logis érigée à l’angle nord-est du logis. A gauche, la tour utilitaire adossée à l'angle sud-est du logis, 13ème siècle.
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Vue du chemin de ronde. Logis seigneurial. Bâti au 12e siècle par Géraud Adhémar, ce corps de logis au décor prestigieux s'élève sur deux niveaux au milieu d'une cour. Au sud-est, une aile est bâtie contre le logis au 13e siècle. Elle comprenait une cuisine avec cheminée et à l'étage supérieur une chambre et des latrines.
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Vue du chemin de ronde. Chapelle Saint-Pierre, 11ème siècle.
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Vue du chemin de ronde. Chapelle Saint-Pierre, 11ème siècle.
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Vue du chemin de La chapelle Saint-Pierre, dite Sainte-Guitte, est le bâtiment le plus ancien, qui remonte probablement au 11e siècle et qui n’a été intégré à l’enceinte castrale qu’à la fin du Moyen Âge. C’est un bel exemple du premier art roman méridional, avec sa nef, son transept, son abside entourée de deux absidioles, la croisée du transept couverte d’une coupole en blocage sur trompes appareillées.
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Montélimar. Le château des Adhémar.
Vue du chemin de ronde. Au premier plan, à gauche, la Chapelle Saint-Pierre, 11ème siècle. Puis le Logis seigneurial, 12ème siècle, flanqué de la Tour utilitaire adossée à l'angle sud-est du logis, 13ème siècle. Au fond, la tour carrée de l’enceinte et le donjon.
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Vue du chemin de ronde.
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Vue du chemin de ronde. Un ancien volcan au bord du Rhône, le pic de Chenavari, au fond. C'est le rebord est du plateau basaltique du Coiron.
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Montélimar. Le château des Adhémar.
La salle basse et l'aile sud-est. Située au deuxième niveau du palais, au débouché de l'escalier monumental, cette grande salle de près de 18 mètres de long sur 7 mètres de large, devait être fréquentée par les seigneurs du lieu et leurs invités. Cet espace présente quelques vestiges de peintures murales, ce qui le distingue de l'espace inférieur, à vocation domestique. L'escalier à vis de l'angle nord-est permettait, dès l'origine, la communication entre les deux salles supérieures. L'aile sud-est a été ajoutée ultérieurement, au XIIIe siècle. Desservant les trois niveaux du corps principal, elle est constituée d'une petite pièce avec cheminée qui devait apporter du confort et à l'étage supérieur, d'une chambre dotée de latrines.
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Exposition de Thibault FRANC (1976). Metropolis, 2011-2016. Assemblage, jouets plastiques, objets en bois, guéridon Collection de l'artiste.
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Samothrace.
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La salle haute. Largement éclairée par quatre fenêtres romanes à coussièges, la aula est la salle privilégiée du palais, où se déroulent les principaux événements de la vie publique du seigneur. Au XIIe siècle, Géraud Adhémar de MonteiL, représentant d'une des plus puissantes familles du sud-est de la France, y vivait avec sa famille, rendait justice et recevait. Le mobilier pouvait être disposé selon l'utilisation de la pièce. Si aujourd'hui les murs formés d'un appareil de petits moellons de calcaire sont nus, au Moyen Âge des peintures et tentures devaient les recouvrir et rendre l'atmosphère plus chaleureuse. Le seul mobilier fixe est un large placard, situé dans l'épaisseur du mur nord. Il comprend un évier et, en dessous, un déversoir qui permettait d'évacuer les eaux usées.
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Montélimar. Le château des Adhémar.
Dans la salle haute, selon l'usage médiéval, le seigneur mange, dort, reçoit et exerce son pouvoir aristocratique.
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Fenêtre romane à coussièges.
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Montélimar. Le château des Adhémar.
Le seigneur et sa femme, mis au placard.
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Montélimar. Le château des Adhémar.
Le seigneur et sa femme.
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Le Centaure.
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La Giraffe.
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La loggia. Largement ouverte sur l'extérieur par cinq baies semblables à celles de la aula, la fonction ostentatoire de cette salle prime, tout en permettant une vue imprenable sur la ville et ses alentours. La situation de la loggia, à l'aplomb de l'escalier monumental, concourt à sa monumentalité.
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Montélimar. Le château des Adhémar.
La loggia est largement éclairée par de grandes baies de style roman ornées de colonnettes sculptées. Elles permettaient aux seigneurs de voir le paysage et d'être vus par tous. Cet ensemble constitue un exemple remarquable de résidence de plaisance au sein même d'un édifice à caractère défensif.
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Montélimar. Le château des Adhémar.
Les détails des décors extérieurs sont visibles depuis cet espace : des arcs décorés de frises de palmettes sont séparés par des chapiteaux et des colonnettes sculptées de section ronde ou carrée. Au-dessus, un cordon sculpté fait office de larmier et au-dessous, une corniche de perles rappelle les codes de l'art antique revisités par l'art roman.
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Montélimar. Le château des Adhémar.
Les détails des décors extérieurs sont visibles depuis cet espace : des arcs décorés de frises de palmettes sont séparés par des chapiteaux et des colonnettes sculptées de section ronde ou carrée. Au-dessus, un cordon sculpté fait office de larmier et au-dessous, une corniche de perles rappelle les codes de l'art antique revisités par l'art roman.
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Le logis seigneurial. Le caractère palatial du logis édifié par Géraud Adhémar au XIIème siècle en fait un édifice de style roman unique dans la vallée du Rhône. Ce palais ouvert sur la ville avant la construction du rempart du XIIIe siècle, était accessible par une haute arcade ouvrant sur un escalier monumental.
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Il comprend dès l'origine trois grandes salles séparées par des planchers. Une aile a été plaquée au sud-est du bâtiment principal à partir du XIIIe siècle. Les neuf baies de la salle supérieure, ou aula, et de la loggia montrent le prestige de l'édifice et de son seigneur. Le décor sculpté joue avec l'alternance de pierres blanches extraites des carrières tricastines (sud Drôme) et de molasses brunes qui pourraient provenir des carrières de Châteauneuf-sur-Isère (nord Drôme).
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L’enfilade des neufs fenêtres en plein cintre de l’étage supérieur offre à l’amateur d’art un décor riche et varié. Ces fenêtres sont ornées d’une archivolte constituée de claveaux bicolores retombant sur des colonnettes alternativement " rondes et carrées. Les colonnettes présentent elles aussi une ornementation très variée, tant au niveau des fûts que-des chapiteaux.
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Les baies de la salle haute.
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Les baies de la loggia.
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Les baies de la loggia. À l'angle sud-ouest de la loggia se trouve une des colonnes d'origine (la première à gauche) dont le chapiteau historié représente un homme luttant avec un serpent et maintenant entre ses mains la gueule du monstre.
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La chapelle Saint-Pierre. L'église de style roman présente une nef unique donnant sur un transept saillant-ouvert sur trois absides.
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La chapelle Saint-Pierre. L'abside principale. Frédérique NALBANDIAN (1967). Coulée, 2019. Savon de Marseille, plâtre de Paris, mousse compressée Œuvre produite pour l'exposition
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Montélimar. Le château des Adhémar.
La chapelle Saint-Pierre. Frédérique NALBANDIAN (1967). Coulée, 2019. Savon de Marseille, plâtre de Paris, mousse compressée Œuvre produite pour l'exposition
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Montélimar. Le château des Adhémar.
La chapelle Saint-Pierre. Dans l'abside principale, se trouve une peinture datée de la fin du XIIIe siècle, représentant un Christ en majesté Bénissant l'assistance de la main droite. Il est entouré des allégories des quatre évangélistes placées dans quatre lobes (le lion, l'homme, l'aigle et le taureau). Les couleurs de l'ensemble sont des tons ocre bordés de noir, selon l'usage médiéval, à l'exclusion du bleu pâle utilisé pour les larges yeux du Christ.
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La chapelle Saint-Pierre. Le transept, avec, à droite une abside latérale. Frédérique NALBANDIAN (1967). Savon de Marseille, plâtre de Paris, mousse compressée Œuvre produite pour l'exposition
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Montélimar. Le château des Adhémar.
La chapelle Saint-Pierre. Fresques sur l'arc de l'abside latérale.
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Montélimar. Le château des Adhémar.
La chapelle Saint-Pierre. Sur les deux piliers bordant l'abside se trouvent deux inscriptions, gravées dans ta pierre. Au nord, la dédicace de l'église, dont la forme des lettres suggère le XIIe siècle, indique une consécration à l'apôtre saint Pierre depuis le XI des kalendes de septembre (22 août), sans précision de l'année. Sur le pilier sud (ici), une gravure représente deux lions s'affrontant autour de l'arbre sacré de l'Ancien Testament.
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La chapelle Saint-Pierre. CHARTE D'AFFRANCHISSEMENT, 1198 À la fin du XIIe siècle, les deux fils de Géraud Adhémar de Monteil sont à la tête d'une coseigneurie et dirigent la ville de Montélimar. Ce partage du pouvoir est matérialisé par l'existence de deux châteaux : Géraud Adhémar demeure dans le château des Adhémar, futur château des Papes, et Lambert Adhémar réside dans le château de Narbonne, dont il ne reste aujourd'hui que la tour éponyme. En 1198, par cette charte, les coseigneurs accordent aux habitants de Montélimar « libertés » et franchise d'impôts. Cette gravure marque par ailleurs la création de la villa, dans le sens de ville, de Montélimar, précédemment qualifiée de castrum. Après avoir été placée dans l'église Sainte-Croix à la fin du XIIIe siècle, la dalle a rejoint durant les guerres de Religion la maison consulaire, qui se trouvait en face de l'église. Pour la protéger des ravages de la Révolution de 1789, elle est enterrée dans l'église Sainte-Croix d'où elle sera exhumée en 1825 pour être installée dans l'hôtel de ville. Le déplacement de la table gravée vers le château dans les années 1960, marque un retour symbolique vers le lieu de pouvoir primitif de Montélimar.
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La chapelle Saint-Pierre. « L'an de l'Incarnation du seigneur 1198, moi Géraud Adhémar, et moi Lambert, nous deux seigneurs de Monteil, en notre propre nom et au nom des nôtres, de bonne foi, sans ruse, par pure libéralité et par volonté spontanée, nous donnons et nous concédons par ce titre authentique de donation à tous nos gens de Monteil, présents et futurs, une liberté telle que dorénavant, nous n'instituerons sur eux, aucune tolte, aucune queste, aucune nouvelle taxe, ni aucun mauvais usage, et nous ne permettrons, en aucune manière, d'en créer, par contrainte, par une quelconque force, par violence ou par des poursuites, sauf ce qui est dû par le droit et par b justice, que si nous, ou l'un de nos successeurs, tentions de violer, d'une quelconque manière, cette susdite donation et liberté, alors, nous délierons tous nos susdits gens, avec leurs biens, dans la ville de Monteil, qui sont actuellement sous notre dépendance ou qui y seront dans le futur, de tout serment, fidélité et hommage, et pour respecter fidèlement tout ce qui est écrit ci-dessus sans jamais nous y opposer, en touchant les saints évangiles, nous jurons. » Traduction de Michèle Bois.
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La prison. De 1791 à 1926, date à laquelle Montélimar perd sa fonction de chef-lieu d'arrondissement, le château des Adhémar est utilisé comme prison. Durant cette période, quelques modifications sont apportées au château. Dans la cour des murs sont bâtis ou rehaussés, afin de différencier les espaces consacrés aux femmes et aux hommes mais aussi pour sécuriser la prison et éviter les évasions. Les trois niveaux du corps de logis sont aménagés d'un couloir qui distribuait trois ou quatre cachots.
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La prison. À l'intérieur, des cloisons sont élevées. La maison d'arrêt accueillait entre 50 et 60 détenus, hommes, femmes et parfois des enfants. Les détenus étaient soit des prévenus en attente de jugement, soit des condamnés en attente d'affectation dans un autre établissement. Des graffitis sur les murs des cellules témoignent de leur passage.
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