Source Perrier, Château d'Espeyran et Abbatiale Saint-Gilles.
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Vergèze
L’histoire de l’eau, qui sera connue dans le monde entier sous le nom de Perrier remonte aux temps préhistoriques : sa source s’est formée voici des millions d’années, au gré des caprices de la nature. Elle est déjà, appréciée à l’époque antique. Hannibal, le général de Carthage, a fait halte à Vergèze en 218 avant J.C. avant de se diriger vers Rome. Ce sont ses ennemis, les Romains, qui y construisent les premiers bains et profitent de l’eau bouillonnante pour se prélasser.
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En 1863, sous Napoléon III, est signé un décret autorisant l’exploitation de la source, située au lieu-dit « des Bouillens » à Vergèze, dans le Gard. Alphonse Granier, propriétaire des lieux, crée une station thermale. En 1868, la Société de l’Établissement thermal des eaux minérales de Vergèze, qui propose à ses curistes de nombreux bains et la dégustation de l’eau des Bouillens, est créée. En 1894, le Docteur Perrier crée la Société Civile des Eaux et Boissons Hygiéniques de Vergèze. Quatre ans plus tard, il achète la source des Bouillens et crée la Société des Eaux Minérales, Boissons et Produits Hygiéniques de Vergèze. En 1897, il dépose au Tribunal de Commerce de Nîmes la marque « Vergèze mousseux à l’eau minérale et au gaz naturel des sources des Bouillens». Mais il lui est impossible de faire démarrer l’activité.
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Au début de l'année 1903, l’anglais S-J Harmsworth achète la source. C'est lui qui choisit de baptiser la Source des Bouillens du nom de son propriétaire « Source Perrier ». Le Docteur Perrier est le Directeur Scientifique de la Source jusqu’en 1907. L’Angleterre raffole des soft drinks et des eaux gazéifiées, S-J Harmsworth saisit très vite quel parti il peut tirer de cette mare bouillonnante. La forme de la bouteille, inédite, qui s’inspire des massues indiennes, est déposée dès 1903. En 1905, la Société Perrier est reconnue fournisseur officiel de la couronne d'Angleterre. En 1906, S-J Harmsworth est victime d’un accident de la route qui le prive de l’usage de ses jambes. La même année est créée la compagnie de la Source Perrier. En 1908, elle produit 5 000 000 bouteilles et emploie 250 personnes. A la fin des années 30, la Source produit 100 000 bouteilles par jour. En 1933, la Source Perrier est « Déclarée d'intérêt Public » et la production atteint 19 000 000 de bouteilles dont 10 000 000 sont exportées. Saint-John Harmsworth décède le 6 juin 1933 à Vergèze, un groupe d’investisseurs britannique lui succède.
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Illustration végétale de la publicité «Le Lion» Tournée en 1990 par Jean-Paul Goude.
En 1947, Gustave Leven, jeune agent de change, acquiert Source Perrier SA. En 1950, un nouvel établissement industriel est construit à Vergèze. Dès le début des années 1950, les ventes se montent à 131 millions de bouteilles, dont plus de 100 millions destinées à la France. En 1954, Gustave Leven acquiert d’autres sources d’eaux minérales et entreprend un vaste programme de diversification. En 1973, l’usine s’agrandit avec la création d’une unité de production du verre (Verrerie du Languedoc) et la construction d’un nouveau bâtiment d’embouteillage. En 1992, Nestlé, premier groupe agroalimentaire dans le monde et déjà propriétaire d’autres sources prestigieuses, acquiert Source Perrier SA, étape clé pour devenir le plus grand acteur mondial de l’eau embouteillée. En 2013, le cap d’un milliard de bouteilles est franchi, produites par dix lignes d’embouteillage.
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En 1870, après un incendie, l’hôtel des Baigneurs se construit avec 20 chambres. A la fin des années 20, une complète rénovation de la Source est entreprise. L'hôtel, devenu le château qui est l'habitation de Saint-John Harmsworth, est aménagé puis entouré d'un jardin à la française.
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St-John Harmsworth, fondateur de la Source Perrier et propriétaire de 1903 à 1933.
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Soutireuse. 1920.
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Soutireuse. 1920.
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Les composants du verre Perrier (de gauche à droite) sont : Sable ; Calcin (verre recyclé) ; Feldspath (stabilisant naturel) ; Carbonate de soude (fondant de synthèse) ; Calcaire (stabilisant naturel) ; Sulfate de soude (affinant oxydant de synthèse) ; Chrome (colorant).
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Les bouteilles ne sont consignées que pour les restaurants, sinon elles sont en verre perdu et recyclées. Les canettes viennent de La Ciotat.
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Par le procédé de « sleevage », on peut habiller les bouteilles d’un manchon thermoformé décoré.
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Bouteilles choisies à l’occasion de concours d’artistes.
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Ancien fronton d’entrée de la première usine avec à côté un ancien puits de captage.
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Ancien fronton d’entrée de l’usine.
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Un ancien puits de captage.
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Ancien bus de ramassage des ouvriers.
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Ancien espace de stockage. Lors du doublement de l'usine en 1910, on importe des machines et un embranchement avec la ligne ferroviaire relie directement l'usine au réseau ferré. Cette ligne passait devant cet espace.
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Au fond l’unité de production U1, bâtie en 1947, et qui fait 900 m de long. Derrière on a une autre unité de production U2 et l’unité de stockage U3. Dans les unités U1 et U2, on a 13 lignes d'embouteillage. Il y a 1200 personnes qui travaillent à l'usine, dont 800 tout le temps, en 3x8.
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Kiosque d’une station de captage. La source primitive est née il y a 120 millions d’années lorsque le gaz d’origine volcanique, venant de 550m de profondeyr, s’est mêlé à l’eau souterraine en traversant les failles géologiques. Cette eau provient du ruissellement des garrigues calcaires qui filtrent l’eau et l’amène à proximité de Vergèze sous une couche d’argile qui la protège à 60 m de profondeur.
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Cornets qui permettaient aux curistes d’écouter le bouillonnement de la source.
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En 1926-1927, la source est protégée sous une voûte de béton. Longtemps, la source est restée à l'état naturel. Balayée par le mistral, jonchée de feuilles à l'automne, on se décide à la protéger.
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En tant qu'inventeur,ie docteur Perrier s’intéresse au captage des eaux. Il commence par capter le gaz d'une manière simple : un entonnoir renversé et immergé au-dessus d'un bouillonnement emprisonne le gaz. C'est le système des cloches.
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Derrière la cloche, de l'eau jaillit.
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La résurgence naturelle mais qui n'est plus en service. On capte aujourd'hui l'eau par forage.
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Le château d'Espeyran.
Cèdre du Liban. Le parc a vraisemblablement été créé entre 1840 et 1844, avant les grands communs (1863) et le remaniement du château qui intervient après 1880.
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Le château d'Espeyran.
Sous ce tumulus, sont conservés tous les microfilms et images numériques des Archives de France.
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Le château d'Espeyran.
Stèles antiques trouvées dans les environs du château.
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Le château d'Espeyran.
Le Domaine d'Espeyran témoigne d'une longue histoire liée, dès le Haut Moyen Age à la célèbre Abbaye de Saint Gilles. Terres agricoles, bois et étangs aux limites de la Costière de Nîmes et de la Petite Camargue, constituaient une source de revenus importante pour les moines, sous l'Ancien Régime. Après la révolution, le château et le domaine agricole furent vendus en trois lots comme bien national à la famille Sabatier, grands commerçants et d'hommes d’affaires de Montpellier.
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Le château d'Espeyran.
Le château présente un plan en U qui délimite une cour intérieure fermée par une grille. L'aile nord (à gauche) abrite les écuries ; l'aile sud le corps de logis principal à deux étages, surmonté d'un haut comble. L'édifice a été agrandi et remanié aux alentours de 1879 (couverture en ardoise du bâtiment principal ; tourelle à l'entrée de la cour ; clocher surmontant le donjon).
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Le château d'Espeyran.
Acquis en 1791 par Guillaume Sabatier, le château est légué à sa sœur, Marie, qui elle-même le lègue à son neveu Félix. En 1818, le domaine est hérité par Frédéric Sabatier, qui investit une partie importante de sa fortune, et en fait une ferme moderne. Il aménage le parc vers 1840, en ayant le souci d’y introduire des essences variées et innovantes. C'est lui qui accola le nom du domaine à son patronyme. Son fils, Guillaume, est en charge du domaine à partir de 1864, et entreprend de grands travaux dans les années 1880, donnant au château son aspect actuel. En particulier, il remanie le parc. En 1963, Guy Sabatier fait don aux Archives de France du château, du parc de 13 hectares, ainsi que du site archéologique.
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Le château d'Espeyran.
Enrichie par la vente de textiles et comptée parmi les familles les plus riches d'Europe, la famille Sabatier investit le château en tant que demeure secondaire, résidant le reste de l'année à Montpellier et à Paris. Sous l'égide de Frédéric Sabatier d'Espeyran, le domaine est aménagé et devient un modèle autant en matière d'élevage que d'agriculture. Sa passion pour le cheval et les courses hippiques l'amène à concevoir non seulement de riches infrastructures équestres, tels qu'un hippodrome et une sellerie, mais aussi à offrir une décoration témoignant de sa passion, le cheval y occupant une place de premier choix. Le parc est alors aménagé dans un goût romantique par un paysagiste, présentant des essences variées et innovantes, aux confins du territoire agricole de la Costière et surplombant les zones marécageuses de la Camargue gardoise. Son fils Guillaume, propriétaire dès 1864, en fait un haut lieu de réception et lui donne son aspect actuel. Il réaménage l'ensemble du château pour y faire un véritable site dédié aux loisirs et particulièrement à la chasse.
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Cette tour a un soubassement médièval. Elle était au centre de la batisse, ce qui implique qu'on a détruit toute la partie de gauche.
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Le château d'Espeyran.
Le vestibule d'entrée. Les peintres Achille et Eugène Deveria ont réalisé les toiles.
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Le château d'Espeyran.
Le vestibule d'entrée. L'ensemble du mobilier mis en place par les Sabatier, comprenant près de 5 000 objets, est encore en place aujourd'hui, faisant du château d'Espeyran un des rares témoignages d'un lieu de vie bourgeois au XIXe siècle où le temps semble s'être arrêté.
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Le château d'Espeyran.
Le vestibule d'entrée. Au XVII siècle, une école de menuiserie réputée dans tout le Languedoc s'est développée à Sumène. Elle se caractérisait par la production d'armoires et de placards en noyer, comportant des panneaux sculptés et une importante ornementation.
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Le vestibule d'entrée.
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Le vestibule d'entrée.
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Le vestibule d'entrée.
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Le vestibule d'entrée.
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Le vestibule d'entrée. Armoire de Sumène. Ce type d’armoire, encore appelé cabinet au XVIIe siècle, fait partie d’un groupe restreint de mobilier régional richement sculpté représentant la réussite sociale et financière de la noblesse et de la haute bourgeoisie du 17eme siècle. Le Bas-Languedoc est à cette époque un carrefour des courants artistiques entre le Nord de l’Europe et l’Italie. Dans un contexte de développement économique de cette région, la noblesse de robe la plus fortunée fait appel à des Maîtres menuisiers et Maîtres sculpteurs de talent afin de réaliser quelques exemplaires, tous uniques, de ces impressionnantes armoires. Au-dessus, Chien ramassant un canardde l'Ecole de Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), peintre français, dessinateur, décorateur et graveur. Nommé peintre des chasses royales. Il fut directeur de la Manufacture de Tapisseries de Beauvais à partir de 1764 puis sur-inspecteur des Gobelins. Sa production de peintre animalier continue l'oeuvre de Desportes.
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Le château d'Espeyran.
Le vestibule d'entrée. Dans les meubles de Sumène, les montants sont ornés de guirlandes vaguement fruitières et feuillagères, à relief plat pris dans le creusement du bois. La traverse supérieure ou frise présente les têtes angelines et les rinceaux habituels mais ceux-ci d'une décoration plus sommaire. Tous les meubles, armoires et placards, comportent 12 panneaux. Au-dessus, Chien en arrêt devant du gibier mort. Limite 17e siècle 18e siècle. Ecole de Jean-Baptiste Oudry (1686-1755).
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Le vestibule d'entrée. Buffet à deux corps en bois clair marqueté. Bois, ivoire, os. 19e siècle. Italie, style Renaissance.
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Le vestibule d'entrée.
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Le vestibule d'entrée.
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Le vestibule d'entrée.
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Salle de billard. Horloge de parquet par Berthollot, aux Rochers de Condrieu, caisse en bois fruitier sculpté, 18e siècle. Tapisseries de Bruxelles consacrées à St Paul.
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Salle de billard. Paire de tables à jeu en acajou, pieds fuselés et cannelés. 4e quart 18e siècle.
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Salle de billard. Le mariage d'Hermès avec Hersé. Au centre, derrière Aglauros, la soeur d'Hersé, un personnage qui est l'allégorie de la jalousie.
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Salle de billard. Au fond, ensemble de chaises chauffeuses et une chaise longue recouvertes de lampas vert et blanc à dossiers sculptés ajourés de différents motifs représentant un oiseau ou un décor floral. Ces chaises seraient issues d'un travail de la vallée du Rhône, et dateraient de l'époque Louis XV.
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Salle de billard.
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Salle de billard. Cheminée en marbre de Caunes-Minervois.
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Salle de billard. Écran pare-étincelles en fer forgé, à décor de rinceaux, à deux pieds. 17e siècle.
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Salle de billard. Un praxinoscope.
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Le plafond de la grande salle de réception est attribué aux peintres Achille et Eugène Deveria. Hermès et Psyché.
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Le grand salon.
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Le grand salon. Apollon, les dieux de l'Olympe, Aphrodite.
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Le grand salon.
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Le grand salon.
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Le grand salon.
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Le grand salon.
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Le grand salon.
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Le grand salon.
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Le grand salon. Europe et Zeus transformé en taureau.
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Le grand salon.
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Le grand salon.
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Le grand salon.
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Le grand salon.
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Le grand salon.
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Le grand salon.
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Le grand salon. Paire de petites armoires en marqueterie de cuivre, d'écailles et de nacre à plateau de marbre blanc. La porte est ornée de rinceaux et d'animaux et des mascarons en bronze sont appliqués sur les côtés. Les montants latéraux sont décorés de caryatides en bronze doré. Porte à serrure.
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Le grand salon.
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Le grand salon.
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Le grand salon.
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Le grand salon. Lustre en bronze et pendeloques de cristal à deux rangées de lumières en comportant trente au total. Epoque Napoléon III.
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Le grand salon. Quatre appliques à six lumières chacune semblable au lustre. Epoque Napoléon III.
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Le château d'Espeyran.
La salle à manger. Les murs sont recouverts de cuir de Cordoue.
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La salle à manger.
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La salle à manger.
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La salle à manger. Passe plat.
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La salle à manger. Dessus de porte : Bouquet de fleurs dans un vase. 18e siècle. Origine flamande.
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La salle à manger.
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La salle à manger.
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La salle à manger.
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Le bureau ou salon des portraits.
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Le bureau ou salon des portraits. A gauche, Portrait de Monsieur Sabatier. A droite, Madame Moquin Tandon, sa femme. Au centre, Portrait équestre de Monsieur Frédéric Sabatier et de Ernest Monfort, l'auteur. Armoire de Sumène représentant les 4 saisons.
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Le château d'Espeyran.
Le bureau ou salon des portraits. Armoire des 4 saisons. L'automne, l'été, le pritemps et l'hiver. Les montants et le fronton à décor d’amours, cariatides, feuillages...
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Le bureau ou salon des portraits. Le banquet de Marc Antoine et Cléopâtre qui dépose la perle dans son verre contenant un acide.
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Le bureau ou salon des portraits.
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Le bureau ou salon des portraits. Armoire de la Genèse.
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Le bureau ou salon des portraits. Armoire de la Genèse.
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Le bureau ou salon des portraits. Armoire de la Genèse.
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Le bureau ou salon des portraits. Armoire de la Genèse.
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La chapelle. A droite, Vierge à l'Enfant, icône. 16e siècle. A gauche, Vierge à l'Enfant entourée de deux anges sur fond doré, dans un cadre en argent repoussé à décor de motifs géométriques. 19e siècle. Ecole gréco-byzantine.
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La chapelle.
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La chapelle. Vierge à l'Enfant, encadrée par Saint Sébastien et Saint Roch.
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La chapelle. Les paperolles (ou paperoles) sont une technique de décoration utilisant d'étroites bandelettes, ou frisures de papier, enroulées sur elles-mêmes et fixées sur un support ou dans un cadre. Au XVIIIe siècle, elles sont utilisées dans les couvents pour la confection minutieuse de petits tableaux-reliquaires
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a chapelle. Sainte Claire et saint Guillaume en habit de moine avec un chapelet à la ceinture, ceint d'une auréole. Il est placé devant ses attributs : un tonneau, une épée et un bouclier à ses pieds.
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La cuisine.
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La cuisine.
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La cuisine.
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La cuisine.
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La cuisine. Fontaine à eau de table.
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La cuisine. Les couvercles.
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La cuisine. Le tourne-broche.
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La cuisine. Le potager central.
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Panetière languedocienne catholique suspendue à fond ajouré en bois verni. Elle est également ajourée sur trois côtés et ouvre par un battant plein décoré par des trophées (flèches, flambeaux, couronnes). La partie supérieure comporte une frise florale, tandis que la partie inférieure est décorée d'une frise végétale, d'instruments de musique et de partitions. 19e siècle. Les panetières catholiques ont des barreaux sculptés.
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La salle à manger des domestiques. Fontaine de table.
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La salle à manger des domestiques.
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En haut des escaliers, un tableau représentant des chiens attaquant des ourss, attribué à Frans Snyders (1579-1657). Peintre hollandais de genre, de scènes de chasse, d'animaux, d'intérieurs, de natures mortes, de fleurs et fruits et dessinateur. Il fut reçu maître à Anvers en 1602. Il alla en Italie en 1608 et revint à Anvers en 1609. Snyders a été formé chez Bruegels le Jeune et a travaillé avec Bruegels de Velours, Jordaens et Rubens. Ses tableaux de chevalet sont peu nombreux et très appréciés.
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Cartel néo-classique en bronze doré, Paris époque Transition, XVIIIe siècle.
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Le château d'Espeyran.
L'aile nord abrite les écuries. On y trouve cinq voitures de collection sauvées et ramenées à Espeyran après la guerre : en 1944, lors de la débâcle, les troupes allemandes qui occupaient le domaine d’Espeyran prirent la fuite avec les voitures qu’elles abandonnèrent peu après à Aigues-Mortes, au mas de Quincandon. Signées de noms illustres de la carrosserie parisienne de la deuxième moitié du XIXe siècle, Baptiste Thomas, Ehrler, Jacques Rothschild, elles témoignent du soin que les Sabatier apportaient au choix de leurs équipages. Dans un même souci de protection d’objets relevant du patrimoine équestre, une dizaine d’éléments conservés dans la sellerie d’Espeyran, sélectionnés pour leur qualité, leur intérêt historique ou leur rareté, ont également été classés.
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Le château d'Espeyran.
Un Break grand modèle, dit break de chasse, construit à Paris par Ehrler, l’un des plus célèbres carrossiers parisiens du Second Empire, fournisseur attitré des Ecuries impériales de Napoléon III, ainsi que de la Cour d’Espagne et du khédive d’Egypte. Le grand break est un véhicule sportif. Il est utilisé pour l'exercice des chevaux, pour les longues promenades dans la campagne, pour les parties de chasse. Huit passagers peuvent y prendre place sur quatre sièges transversaux. A l’avant et à l’arrière de la caisse, sous les sièges, sont aménagés deux compartiments pour les chiens, aérés par de petites ouvertures rectangulaires percées dans les panneaux latéraux guillochés. Le break s'attelle à quatre chevaux, menés en grandes guides par le propriétaire.
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Le château d'Espeyran.
Un petit coupé de ville, de forme carrée à coins ronds, à deux chevaux. Ses proportions harmonieuses, son profil élégant, ses volumes parfaitement équilibrés attestent qu’il a été construit par un artisan de talent, vraisemblablement le parisien Charles Vermot, important fabricant d’essieux et de ressorts, mais également carrossier, dont le nom est partiellement lisible sur un ressort.
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Le château d'Espeyran.
Petit coupé de ville, de forme carrée. Le coupé est une voiture fermée, pour deux passagers, plus une place étroite pour un enfant, sur un strapontin. Il est destiné aux déplacements en ville ou sur de courtes distances. Il s’attelle à deux chevaux menés par un cocher. Les proportions harmonieuses, le profil élégant, les volumes parfaitement équilibrés du coupé d'Espeyran attestent qu’il a été fabriqué par un carrossier de talent, vraisemblablement le parisien Charles Vermot. Sa caisse autoporteuse, faisant corps avec le coffre sur lequel est établi le siège du cocher, est montée à l’avant sur des ressorts à pincettes et à l’arrière sur deux demi-pincettes reliées par un ressort droit en travers. Plus court, plus bas et plus léger que le grand coupé, plus économique et plus pratique, un cheval et un cocher suffisant à sa marche, le petit coupé a été la voiture de ville idéale de la moyenne bourgeoisie et des gens d’affaires. En 1860, Le Guide du carrossier, journal des professionnels de la carrosserie, le définit ainsi : "très répandu dans Paris, il est à l'usage de tout le monde, on le trouve sur la place et sous la remise, chez l’industriel comme chez le financier, il assiste à toutes les cérémonies, sert à tous les besoins ; il est devenu à la fois populaire et aristocratique". Il est la voiture de ville la plus utilisée durant les deux derniers tiers du XIXe siècle, comme voiture privée ou comme voiture de louage, popularisée alors sous le nom de fiacre.
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Le château d'Espeyran.
Une berline de voyage construite par Jacques Rothschild & Fils, carrossiers à Paris. La maison Rothschild, fondée en 1838, était réputée pour la fabrication exceptionnelle, l’élégance, la solidité et le luxe de ses voitures. Elle fournissait plusieurs cours étrangères. Cette grande voiture à quatre places intérieures pour les maîtres et quatre à l’extérieur pour les domestiques, était exclusivement réservée aux longs voyages. Aussi est-elle équipée de coffres fixes, à l’avant et à l’arrière, et de malles spécialement fabriquées pour être transportées sur le toit de la voiture, dont elles épousent la courbe. Elle était tirée par quatre chevaux menés en grandes guides par un cocher juché sur le siège à l’anglaise élevé sur de hautes ferrures au-dessus du coffre antérieur, ou attelés en poste avec un timon courbe, conservé, et montés par deux postillons.
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Le château d'Espeyran.
Des poches nombreuses et commodes, ménagées dans la garniture intérieure, servent à garder sous la main tous les menus objets indispensable à l’agrément du voyage : montre, livres, jeux de cartes, objets de toilette.
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Le château d'Espeyran.
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Le Mail-phaéton construit par Baptiste Thomas, l’un des meilleurs carrossiers du XIXe siècle, qui avait été formé par Duchesne célèbre carrossier du Premier Empire, est une voiture de grande maison, très élégante. Le mail-phaéton, est ainsi nommé à cause de sa suspension comparable à celle des célèbres mail-coaches anglais. Cette suspensionmail, très souple et très confortable, le siège en rotonde garni de cannage, la grande capote à double compas, le juste équilibre des proportions, la légèreté des pièces du train, inhabituelle pour ce genre de voiture, font de ce véhicule un objet de grand luxe. Voiture d’exception, le Mail-phaéton n’a cessé d’être admiré durant tout le XIXe siècle.
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Le château d'Espeyran.
Une grande wagonnette, ou break d’écurie, dont le carrossier et le lieu de fabrication sont inconnus. C’est une magnifique voiture de service, conforme au modèle donné par Binder Aîné dans son catalogue de 1882. De dimensions imposantes elle se caractérise par un coffre-break massif, de forme trapézoïdale, et un décor de demi-balustres en frise autour de la caisse. Sur une photographie prise avant les travaux de 1986, elle est couverte d’un dais en bois, amovible, et fermée sur les côtés par des rideaux de toile cirée, abritant les passagers du soleil ou de la pluie.
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Le château d'Espeyran.
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Le château d'Espeyran.
La sellerie d’Espeyan est très représentative des selleries que possédait tout château ou grand domaine au XIXe siècle. Comme beaucoup d’autres, elle est entièrement lambrissée. Disposés tout autour, des patères et des porte-harnais supportent des brides élégantes et raffinées pour chevaux de sang, des brides d’officier, des selles de cavaliers et d’amazones, des harnais armoriés à colliers anglais pour attelage à un, deux ou quatre chevaux. Au fond, une vitrine murale abrite un bel ensemble d’aciers : mors et filets pour l’équitation ou l’attelage, étriers, éperons, trompes de timon et paires de chaînettes en acier pour voitures de maître. Le squelette du pur-sang arabe « Actif », au centre de la sellerie.
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Le château d'Espeyran.
Harnais de poste à grandes guides pour attelage à quatre, complet, avec licols et grelottières, identique au modèle publié en 1878 par le sellier parisien Léné dans “ La sellerie Française et étrangère ”, somptueux catalogue illustré de planches magistralement lithographiées par Albert Adam (1833-1900).
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Le château d'Espeyran.
Selles de femme.
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Le château d'Espeyran.
Selles d'homme.
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Le château d'Espeyran.
Un monumental porte-fouets en buis tourné, présentent des cravaches et des fouets d’attelage au milieu desquels se distingue un délicat fouet de dame au manche agrémenté d’une minuscule ombrelle à mains en taffetas de soie couleur noisette.
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Saint-Gilles.
Au VIIe s, le monastère bénédictin du village est fort modeste, dédié à saint Pierre et saint Paul. Durant la seconde moitié du IXe s, il est placé sous le patronage de saint Gilles. Un culte se développe rapide ment sur place autour d'un tombeau, sans que l'on sache s'il contient les reliques du célèbre saint ou simplement le corps d'un ermite local très vénéré. La tradition rapporte le récit de miracles et désigne même saint Gilles comme le véritable fondateur du monastère. La vénération populaire est, en tout cas, réelle et prend une ampleur inattendue, attirant un nombre croissant de pèlerins. Le monastère est placé sous la tutelle de Cluny. Saint-Gilles devint une étape majeure sur la route de Compostelle et un pèlerinage à part entière, venant en quatrième position en Europe, après Rome, Jérusalem et Compostelle. La foule qui fréquente le monastère stimule le commerce et attire marchands et banquier. La ville est également un port très pratique pour embarquer pour l'Orient et les croisades (le petit Rhône est en terre française, alors que la Provence appartient au Saint Empire romain germanique). La ville bénéficie de la double protection du pape et des puissants comtes de Toulouse, auxquels la région appartient. À la fin de la croisade contre les Albigeois, Saint Louis a créé Aigues-Mortes, qui remplace Saint-Gilles comme port royal en Méditerranée.
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Saint-Gilles.
Attirés par le flot des pèlerins et des croisés auxquels ils servent de banquiers, les ordres militaires, templiers el hospitaliers, s'implantent en ville au XIIe s. mais s'occupent aussi du transport des croisés et des pèlerins vers la Terre sainte. Septembre est le mois de la Saint-Gilles qui amène les pèlerins, venus du Nord par la voie Régordane ou de Provence par Arles. En outre, c'est aussi le mois de la foire, qui attire marchands et acheteurs de toute l'Europe. Les liaisons fréquentes avec le Moyen-Orient et les avantages fiscaux concédés à la ville encouragent les importations d'épices d'Extrême-Orient, d'encens d'Arabie, d'indigo de Bagdad... En échange, on vend les draps du Languedoc. Des étrangers se sont implantés dans la ville, commerçants de Gênes et de Pise, banquiers et marchands juifs.
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